La folle errance

Voici qu’une ile est en partance

Comme un bateau rompant l’amarre

Glissant sur l’océan immense

Libre, sans boussole ni phare

Risquant sa voie vers le Tartare.

La moiteur d’un matin d’été

Effaçant toute volonté

Me livre sans aucun recours

Aux fantaisies de liberté.

Sagesse où donc est ton séjour ?

La paresse étant délivrance

Mon esprit part à la dérive

Dans les émois d’adolescence

Il les peaufine, les enjolive

De la raison je quitte la rive

Mille images la parasitent

Cent couleurs la sollicitent

C’est l’écuyer cavalcadour

Ecoutera-t-elle cet acolyte ?

Sagesse où donc est ton séjour ?

Je suis cette ile en pleine errance

Comme elle je glisse en lieux barbares

Le gouvernail prend des vacances

Même l’esprit quitte la barre

C’est une sensation bizarre

Ne plus pouvoir s’appartenir

N’en n’éprouver nul déplaisir

Ne réclamer aucun secours

Ne plus ressentir de désirs

Sagesse où donc est ton séjour ?

Envoi :

On me parle de lâcher prise

De me méfier de ce qui grise

Quel est donc le juste discours 

J’ai choisi ce qui poétise

Sagesse où donc est ton séjour ?

Francine VASSELIN  20 0ctobre 2012.